samedi 27 octobre 2012

Cybercondriaques : les docteurs es Google


Qui n’a jamais tapoté sur le web à la recherche d’un diagnostic médical ? Là où le bât blesse c’est quand ce réflexe nourrit les peurs des « cybercondriaques ». Prisonniers de leur phobie de la mort, ceux-ci s’attribuent forcément les maladies les plus graves au moindre mal de tête. Pis encore : certains s’autoproclament médecins. « Parfois, les cybercondriaques font tellement de recherches qu’ils perdent la réalité de leurs sensations » explique Evelyne Gendron, médecin généraliste à Carcassonne,  dans une interview donnée au magazine Causette « Avant le médecin, c’était la connaissance ; aujourd’hui il est mis en doute par cette population qui, parfois l’assiège ».

Cette période de crise conjuguée à la surmédiatisation voire la vulgarisation de la santé via les magazines ou la télévision encouragent ce phénomène. Le plus grave dans tout cela ? En confiant leurs peurs à un moteur  de recherche, les internautes se soumettent  à la loi d’un simple algorithme. Ils pensent en effet souvent à tort que « Google » pour ne citer que lui, rime avec avis d’expert. Pour eux, un site arrivant en tête d’une requête est forcément pertinent comme le stipule une étude menée par les chercheurs Ryen White et Eric Horvitz de Microsoft. 

Dans sa version anglophone, Google propose carrément depuis début 2012 un nouveau résultat visant à améliorer les requêtes liées aux symptômes. Le hic ? Elles ne correspondent en rien à une liste avalisée par des experts médicaux.

A l’heure du « cyberréflexe » pour tout, il semble compliqué de s’empêcher de se renseigner sur Internet. Il faut néanmoins savoir prendre du recul et surtout ne pas rompre le lien avec le corps médical « in real life » pour ne pas faire partie du tiers des internautes qui deviennent cybercondriaques. (1)

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